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Le vide politique, la république du renoncement
10 janvier 2016

Ils nous manquent

La bataille des hommes de droite est très amusante. Il y a les leaders autoproclamés, les embusqués, les francs-tireurs, les marginaux volontaires, les courtisans, les récupérateurs d'idées, les flingueurs(euses), les loups déguisés en chaperon rouge... La politique de Hollande laisse un boulevard de créativité pour les acteurs "multi rôles" qui veulent accéder au pouvoir, pour essentiellement changer leur vie. "O combien de marins, combien de capitaines qui sont partis joyeux pour des courses lointaines... combien ont disparu, dure et triste fortune..." Victor Hugo nous manque!

Autour du pouvoir socialiste, il n'y a plus d'acteurs derrière le castelet présidentiel. Aucun candidat proclamé, et même François Hollande ne s'y aventure pas. Le mot d'ordre c'est "nous sommes Charlie". On rassemble derrière le stress de la sécurité. Ce n'est pas très glorieux,  mais ça cautérise la douleur des échecs socio-économiques. "Mignonne, allons voir si la rose..." serait un mot d'ordre plus conforme au pouvoir socialiste. Ronsard nous manque.

La tentation du vide par la politique, ou de la politique par le vide est la nouvelle stratégie gouvernementale, magistralement illustrée par la prospective de Monseigneur Emmanuel Macron, promu archevêque visionnaire de la nouvelle galaxie économique. "Il ne nous est pas libre d'éprouver ou non des nausées à son aspect". Diderot nous manque.

 

Que sont devenus les Pasqua gouailleurs, les Giscard enrubannés, les Deferre d'acier, les Lang bien pendus, les Chirac à Maman, les Poniatovsky réfugiés pour "que survive la France", les Simone en veille, les Martine à l'a(u)bri, et que deviendront les Nadine Morano ef(front)ées, les SARL Lepen, les Valls de Beverly Hills... "Alors c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru...Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah! Quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l'enfer c'est les autres" Sartre nous manque.

 

Une chose est sûre, il nous reste la République, celle des pauvres, des riches et des autres.

On fredonne La Marseillaise, qu'on chante et chante en 2015, même sur les terrains de foot.

Mais personne n'attend plus le messie. La France, dans son état, est un miroir qui renvoie le peuple à lui-même, donc à son destin. Après tout le vide et le néant réveillent toujours l'imaginaire populaire... Jean Moulin nous manque.

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Le vide politique, la république du renoncement
  • Les situations et les hommes politiques côtoient souvent le néant. Ils promettent pour tenter d'accéder au pouvoir, mais grâce aux médias, aux renoncements, aux imprévus événementiels, ils inventent les diversions qui justifient leurs renoncements.
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